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Conte dansé Al Qamâr "La lune"

Suite au spectacle donné par Aïda au Casino d'Arras le samedi 4 juin 2016,

Affiche du spectacle "Al Qamar"

je me fais un plaisir de replonger dans l’ambiance et de continuer ici une autre " mise en mots" en quelque sorte ; puisque j'ai eu l'honneur de faire le lien entre toutes les scènes en donnant aux spectateurs des détails sur l'intrigue, suggérant l’atmosphère ou les états d'âme des héros...

Il n'est pas simple d'entrer dans le ressenti de quelqu'un d'autre (ici du metteur en scène) et de traduire au plus juste ce qu'il souhaiterait exprimer ; aussi, une fois la base prête, je me suis laissée porter par les images que la structure évoquait et par les symboles qui apparaissaient au fur et à mesure.


Lors du spectacle, les phrases narrant cette épopée orientale aux accents d'universalité, étaient lues par Natacha ; et grâce à sa voix légère, les accents se posaient là où ils devaient être.


Je ne vous raconterai pas l'histoire ; le mieux est d'aller découvrir la représentation que vous pouvez trouver sur le DVD.

L'impact de la lumière est présent dès la levée de rideau avec les colonnes de jeunes filles portant les flammèches ; alors le mystère prend place sur l'estrade du Casino et le fabuleux voyage commence....



Durant le récit, l'image des trois lunes est évoquée. Et là, se place une belle synchronicité puisque dans la vie, les trois lunes sont vivantes : la jeune fille (Emma), la mère (Aïda) et la grand-mère (Kathy). Quoi de plus émouvant et de plus grand que de voir ce miroir réalisé dans le présent !


Et ce parallèle des trois femmes existe d'autant plus dans le spectacle puisqu’il en est le fondement ; ainsi apparaissent : Emma (Uzza)

Aïda (Manat)

et Margaux (Allat)


Les tableaux étaient nombreux, évocateurs et somptueux, grâce à la multitude des tenues très différentes ; ils se succédaient dans un décor dépouillé et étaient accompagnés de quelques objets ou pièces-maîtresses très significatives.

Il est sûr que le public fut viscéralement pris par le mouvement des danseuses et par les musiques très marquantes, car les applaudissements qui fusaient de la salle attentive, résonnaient en s’amplifiant.

Des instants pleins de profondeur aux marques symboliques alternaient avec les groupes manifestant une énergie qui se déployait avec joie.


Aussi des plages portant à la réflexion ou à la méditation appelaient le spectateur vers la contemplation comme lors de la transmission de la plume ou de la fiole sacrée (ici, il y eut même un clin d’œil de ma mère Rose puisque ce flacon lui appartenait ; il signifiait ainsi, par ce choix du hasard, que la lignée maternelle était présente).

Une gravité énigmatique aussi s'installa lors de la lecture du destin de la jeune princesse.




Je dois dire que les dernières scènes sont troublantes et que le duo est particulièrement esthétique lorsque Aïda effectue de sublimes girations devant l'astre et que son ombre y joue en miroir. La contemple sa fille Emma, assise dans une auréole sur le sol, fascinée par cette extraordinaire manifestation ; elle se lèvera ensuite avec noblesse pour aller rejoindre sa mère.


Ensemble, elles effectueront une danse élaborée avec virtuosité, traversant la scène dans des envolées complémentaires, soulignées par leurs costumes sobres et majestueux, emportant tous les regards.


L'un des derniers tableaux sera d'une grande tendresse, mis en relief par les éclairages chauds et harmonieux, me faisant penser à la Pietà et aux clairs-obscurs de Georges de la Tour.


Un spectacle acclamé par une salle conquise ; le désir d'applaudir se confrontant à l'émotion qui emplit le cœur et qui nous fait rester muets d'admiration ; les deux se juxtaposant de manière magique.

Une séance vibrante et envoûtante qui laisse une empreinte dans l'âme, et de cet enchantement, reste une vague de bonheur à distribuer de sourires en sourires.

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