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La forêt des Mille Poètes

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   “La forêt des mille poètes” est située au cœur de la France, aux confins du Berry et du Bourbonnais dans le village de Vesdun qui est le centre géographique du territoire.

   Jean Delorme qui est un résidant du village, explique l'origine du nom Vesdun sur le site consacré à la forêt :
   « La première syllabe “Ves” du nom de notre village paraît remonter aux temps pré-celtiques. Par contre la seconde “dun” caractérise nettement un lieu fortifié celtique. “Ves” garde son mystère, sauf si nous accordons notre confiance à Monsieur Henri Vincenot, chantre de sa Bourgogne natale. Pour lui, les noms “Vesvres” (Indre et Loire), “Vesle” (Champagne) mais ausssi “le Veudre” (Allier) font référence à des divinités, à des forces telluriques symbolisées par la célèbre Vouivre. Jusqu'à meilleure explication, celle-ci me convient parfaitement.»

Il est sûr que Monsieur Robert Regor Mougeot, spécialiste en ce domaine, ne le contredirait pas.
  «C'est en 1994 à l'initiative de René Varennes que fut planté le premier des 1356 chênes sessiles de la Forêt des Mille Poètes dont 1100 sont déjà parrainés par des créateurs (sens Grec du mot poïetes) c'est-à-dire des écrivains, des sculpteurs, peintres, musiciens et amis de la Culture. Chaque arbre porte le nom de son parrain.» (site de la forêt).


Mais qu'est un chêne sessile ?
«Le chêne rouvre ou chêne sessile (Quercus petraea) est un arbre des forêts des régions tempérées de l'hémisphère nord de la famille des Fagacées. On le connaît sous différentes appellations : chêne mâle, drille, drillar, durelin, chêne noir, chêne blanc...
Le nom rouvre vient du latin robur qui signifie aussi force et qui a probablement donné le nom commun “ arbre ” par déformation phonétique. L'adjectif sessile vient lui aussi du latin et veut dire “ Qui peut s'asseoir ” sous-entendu, directement sur les rameaux
.» (Wikipedia).

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   C'est ainsi que pendant l'été 2001, je pus me rendre à cette forêt et voir l' énorme travail qui avait été entrepris : les allées, les stèles et  tous les arbres (pas encore très hauts) mais poussant en choeur en ce lieu très symbolique ; c'est en cherchant dans le site numéro 4, que je trouvai mon chêne avec le nombre 303 ; à son pied se trouvait une plaque où je pus lire mon nom.
   Il s'élançait avec vigueur ; son tronc était fin et son feuillage encore menu était très aérien. Aussi je pris le tronc dans mes mains et fixai la cime agitée par le vent. Je m'assis à son pied et restai en méditation. (Étant un arbre sessile, il m'y invitait déjà !).
   Donc nous étions reliés ! Lui avec ses feuilles découpées et moi avec mes feuilles d' écriture ! Lui avec sa sève, moi avec mon encre. Lui au centre du pays, moi sur son pourtour.
   J'étais heureuse de  connaître  "mon" arbre situé en ce lieu, de partager ce petit bout de terre si symbolique et de respirer ce même air ensoleillé avec lui.
   Au retour, je visitai la maison du Grand Maulnes avec la classe immortalisée : un autre lieu chargé également qui me replongeait dans le souvenir du livre qui m'avait enchantée des heures durant lors de mon année de 3ème au lycée.. Je n'avais pas été loin non plus des paysages de “La mare au diable” ou de “La petite Fadette”
   Revenue chez moi, je me suis souvenue que j'avais écrit un poème pour cette forêt toute spéciale, je le cherchai dans mes papiers ; il s'appelait “Hymne au sycomore” et commençait ainsi :

"Sur l'axe du monde, cinq oiseaux solaires,
plumes mordorées et bec de corail,
se tiennent radieux, déployant leurs ailes,
semblables aux états supérieurs de l'être.
Sur l'arbre de vie, soutien de l'univers,
sept branches fécondées par la lumière,
irradient leurs bras florissants et étoilés,
portant feuilles de jade et tiges d'émail.....
"

 et la suite s'est perdue ou plutôt fut reprise dans un texte en prose.

   Si vous n'êtes pas très loin de ce lieu, peut-être irez-vous marcher parmi ces arbres veilleurs !

sinon vous pouvez toujours aller sur le site : Site

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