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Allée des Alyscamps
Tant de lumière encore sur l’aire vide
où flottent les sarcophages les uns derrière les autres ;
ils suivent le courant d’ombre que marque l’équinoxe
au-delà des horizons du Rhône.
C’est une marche lente vers une invisible gloire
qu’auréole un début d’automne
quand la magistrale avancée se colore
d’ambre, de mousses et de feuilles d’or.
La vigile des arbres accompagne
les grises et massives barques
qui mènent jusqu’au portail
de Saint Honorat, la cachée.
Et soudain, dans le silence serein,
la voix prenante d’un chant grégorien
résonne dans la chapelle carrée
sur le côté de l’allée protégée,
allumant le passage d’une divine clarté.
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