Tisserand du Soleil
Éditions Thélès, 2008 (Epuisé)
Éditions du Puits de Roulle, 2013
Résumé :
Dans les hauteurs de Santa Marta en Colombie, vivent des tribus indiennes qui ont gardé depuis très très longtemps leurs coutumes et leurs croyances. Il s'agit des Kogis, hommes et femmes libres en connexion profonde avec la Terre-Mère.
Dans ce conte, un Européen visite ce peuple et se met peu à peu en harmonie avec une connaissance et une sagesse d'un autre temps mais cependant toujours d'actualité.
En guise de préface :
« Le Silence n’est pas se fermer sur soi
mais au contraire “s’ouvrir au Soi”.
Cette ouverture du Soi ouvre les Portes
à la Communion avec la Terre entière. »
Platon le Karuna, Le Livre du Silence,
Les Éditions de la Promesse, 2011.
Qui est cet « Homme de lumière et de vent », le chaman de Santa Marta, dans la Cordillère des Andes, en Colombie, dont la rencontre nous est proposée ? Pour nous le dire, la poétesse cisèle les phrases qui sertissent des mots précieux comme des gemmes, ceux qui mettent en résonance les sensations subtiles d’une juste manifestation duelle avec la Source unitaire qui les produit."
Dans l'immobilité du Silence, l’approche ainsi se fait et la spirale de la Vie se déroule. Qui sait apprivoiser les mots, lentement, très lentement, pénètre son mystère, et la rencontre initiatique se produit, rencontre de celui qui s’ouvre, se dépouillant de la fausse dualité de civilisé pour se pénétrer des sensations naturelles que le Sage kogi, en humain véritable, lui distille à sa mesure lors de leur rencontre pénétrée d’une majestueuse simplicité.
Il n’y a pas seulement entre eux ce silence qui est absence de bruit, absence de paroles extérieures, non : mais le Silence de la Vie en Sa Source… qui sait se faire paroles pourtant quand il le faut, le plus rarement possible ! Alors une ouverture se fait, une pénétrante communion s’établit entre l’Homme, le kogi, et cet autre lui-même qui naît du tissage de la juste nature humaine avec son divin manifesté par lui. Chaque mélopée est un chant qui tisse la rencontre dans un pays que les soufis diraient être le « non-où » ; il ne figure sur aucune carte, pas même celle de la Cordillère andine.
La « plaine du bas-pays » s’élève jusqu’à la « hauteur des cimes » enneigées pour « entendre la paix », le don de la mère-terre et du père-soleil aux enfants qu’aucun silence n’effraie lorsque le cœur n’a plus peur de l’au-delà des mots.
« Tisserand du Soleil», de Kathy Dauthuille.
Illustrations de Florence Saptille.
Prix : 12,90 € + fdp : 2,55 €.
Format A5. Numéro ISBN : 978-2-919139-59-0.
Commande du livre dédicacé auprès de l'auteur
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Cela passe par les choses qui ne sont pas seulement des choses. Elles sont les formes que prend, pour les yeux humains, l’unique Substance qui les fait apparaître choses par et pour les sensations qu’elles procurent, sans pour autant qu’elles perdent leur essence, leurs émanations naturelles. Ainsi d’un simple pot, d’une urne de terre façonnée par l’amour. Alors s’écoute « le vide qui résonne », le son inaudible. La complicité naît du partage d’une « infusion de thym à l’odeur vivifiante ». Les cendres du feu éteint parlent… La nuit ouvre à un autre niveau de conscience.
Dans « Aluna », le monde suprasensible, la télépathie véritable est naturelle ; le désir de compréhension traverse l’espace. L’art du tissage noue et dénoue le destin et son tissu est fait de silence et de rêve aussi bien que d’espoir ! Tout est à redécouvrir, non pas seulement par les sens, mais par la pénétration de l’essence de chaque chose. L’initiable, « Rayon de brume », reconnaît celui qui l’attendait, « Bruant des neiges » ; celui-ci l’accueille et l’ouvre à la beauté, celle des cimes, celle de la mer et de ses coquillages, sacralisant tout, le brin d’herbe comme le moindre caillou, le vol du condor, l’étoile, la caverne…, la danse avec toute la Tribu, le rituel… et la Terre revivifiée.
Se déroule alors tout au long de ce poème aux trente-six mélopées un collier de perles rares et lumineuses, tissage des quatre éléments qui se multiplient en restant toujours neuf. Ou bien dirait le kabbaliste qui sait que « tout est nombre », une trinité dodécalogique comme il se doit, ou encore l’humain se multipliant en s’unifiant avec son divin !
Chaque mélopée avance dans le mystère qu’est la Vie se vivant. Chaque découverte montre que les clefs en sont simplicité, ouverture, humilité, nudité totale qui est absence de notions, de jugements, de concepts, de désirs et de peurs… Par son architecture, ce tissage produit cette Œuvre, cet « Opéra » qu’est « La Rencontre », pleinement opérative, au cours duquel le tissage des rêves se révèle être le Réel et l’OR solaire, le Tout que contient chaque chose…
Kathy en dédicace au salon "Les Pyramides du Livre" à la Grande Motte les 11 & 12 mai 2013
Kathy en dédicace à Redessan
Le 13 octobre 2012 à Montpellier
Rencontre de Kathy Dauthuille avec un Mamu Kogi ; ce fut l'occasion de lui remettre son livre Tisserand du soleil.
Lorsque tout-le-monde s'est levé, nous avons été plusieurs à rejoindre les Kogis sur la scène. Kathy avait apporté un exemplaire dédicacé de son livre, Tisserand du soleil, pour le leur offrir. Elle était très émue et son geste était typiquement kogi - faire un don en échange d'un don. Jose Gabriel Alimaco l'a remerciée. Notre Kathy planait bien au-dessus du septième ciel.
Elle travaille sur une nouvelle version de son livre. Dans la voiture, nous avons rêvé de partir leur offrir cette réédition chez eux.
Extrait de Anna Galore Le Blog
Note : "Nous sommes ici avec vous pour partager"
Le 11 avril 2015, Kathy participait à la Semaine Culturelle de l'Association Amitiés Franco-colombiennes de Montpellier.
Retrouvez sur leur blog un résumé de sa présentation de "Tisserand du Soleil" Clic !
Extrait :
"Il tissait le fil, tissait la vie, croisait ses pensées dans le cœur oublié du monde.
C'est dans le silence et avec lenteur, qu'il exprimait ce lien intense aux choses. Et c'est par cette alchimie primordiale que le tissu deviendrait sagesse, mémoire et vérité.
Comme tant d'autres de sa tribu, il filait à son tour le temps, sa destinée. Maintes fois il passa par la porte solaire pour reprendre le fluide, le courant, l'énergie.
Chaque fois que le fil blanc : (mâle ou femelle) passait entre ses doigts, il clignait des yeux et semblait voir autre chose : sa vie, ou celle des autres, en un dédoublement d'images, de sons, d'odeurs...
Ainsi refaisait-il les mêmes gestes que ceux de son père, de son grand-père, depuis le jour où leurs ancêtres étaient sortis de l'oeuf cosmique.
Avec amour et attention, il reproduisait les gestes immuables sur ce métier qu'on lui avait transmis comme l'on transmet un objet sacré, une mémoire.
Il était bien là, ce lien magique qui le reliait à toute la lignée depuis la première aube.
Je restai là, à l'observer, craignant de bouger de peur de le déranger, de créer des fluctuations dans les ondes qui l'entouraient et flottaient ; je craignais d'entrer dans un monde secret auquel ne n'avais peut-être pas droit.
Pourtant, il ne disait rien, ne manifestait rien de spécial dans sa gestuelle qui aurait pu marquer une insatisfaction à mon encontre. Et tout à coup, son regard fixa le mien comme au-delà de toutes les apparences, un regard sûr, avec quelque chose tout à la fois de léger, d'innocent, de serein. Il exprimait la bienveillance et j'en fus touché.
Et quelque part une voix intérieure me dit clairement : "Je sais que tu es là... j'ai compris."
Homme de lumière et de vent,
Silhouette dressée face aux abîmes,
Maître des lieux au regard vaste,
Ta veine de force
Traverse tes blanches oscillations de coton
Et agite tes longues mèches noires.
Homme libre sur le roc de la Terre,
Immuable dans le temps.
Je parle de toi, comme je te chante,
Toi ; projeté aux confins des continents,
Lucide, porteur de vérité,
que l'ancienne mémoire grandit.
Tu es la flamme crépitante
Sur les rochers de la Sierra.
Et quand tu redonnes vie aux chemins,
Aux coquillages et aux racines,
Tu es intensément présent dans la spirale du temps.
Homme de lumière et de vent.
Gardien de l’équilibre,
Tissant de multiples vies,
Je t’entends au-delà du cercle
Et par delà les frontières,
Toi qui, de son en son,
Vas répercutant ta quête à l’infini.