Le Mexique ou "la route vers les dieux"

Je fis un voyage au Mexique en novembre 2016, un voyage passionnant mais qui au niveau énergétique, me faisait passer d'un côté de la balance à l'autre assez rapidement, (montée et descente pour reprendre l'image des pyramides) ; surtout parce que les fonctions des sites dans le passé étaient très contrastées.

Les dieux ; ils sont là depuis longtemps ! "Les Aztèques possédaient un panthéon très complexe, avec un nombre de dieux sans pareil. On ne dénombre pas moins de vingt divinités principales, auxquelles s'ajoutaient les groupes divins tels que les Quatre Cent Serpents de nuages ou les Femmes Divinisées, une multitude de dieux stellaires et de petits dieux montagnards", nous dit Danielle Hani-Marai. Quant aux Mayas ; "ils se singularisent par leurs pratiques cultuelles répondant aux calendriers liturgiques savants, élaborés par les prêtes astronomes."

Le premier lieu sacré que je visitai et pas le moindre fut Teotihuacán, la traduction du nom est controversée : entre "Là où naquirent les dieux", "Lieu où sont créés les dieux", "Lieu où les hommes se transforment en dieux"... Il est clair qu'il se passe ici quelque chose entre l'homme et les dieux ; aussi pouvons-nous avoir une idée de dépassement en considérant l'allée initiatique, reliée aux astres, portant aussi le nom de "voie des étoiles".

La pyramide de la lune d'une grande pureté

et la pyramide du soleil dans toute sa majestueuse force.

Mais ces édifices ne furent pas fondés par les Toltèques et ne portaient ces appellations-là car ils existaient déjà avant leur venue. Cependant, ces pyramides sont imposantes et font partie des plus grandes du Mexique. Même si elles sont très élevées en énergie, il peut y avoir à certains endroits des chutes vertigineuses dues aux sacrifices qui eurent lieu par la suite, dénaturant en quelque sorte leur vocation.

L'étape suivante sera la vierge de Guadalupe, vénérée dans tout le pays ainsi qu'en dehors. De nombreux pèlerinages ont lieu dans l'année. Mais l'histoire de ce dessin imprimé sur la tilma (tunique) d'un berger est vraiment fabuleuse et les mystères qui règnent autour de cette image sont surprenants. Aussi, l'énergie féminine est en même temps honorée.

Sur le toit d'une église voisine, un crucifix est invoqué avec ferveur également.

Et l'on peut même se faire prendre en photo avec des représentations en carton.

De là, la vue que l'on a sur Mexico est particulièrement belle.

Continuons notre route en passant par Uxmal qui est une ville maya située dans le Yucatán.

Voici la pyramide du devin ou du magicien. "Selon la légende, elle serait l’œuvre d'un nain né dans un œuf et fils d'un magicien. Souhaitant régner sur la cité, il paria avec le Gouverneur de l'époque qu'il était capable de construire une pyramide en une seule nuit. Le lendemain, la pyramide fut construite et le nain fut nommé Gouverneur d'Uxmal". Mais on sait que ce genre d’exploit était répandu jadis dans différents pays pour donner une aura de merveilleux.

La base de ce temple en est d'ailleurs curieusement ovoïde,

et un escalier vertigineux se découpe à merveille sur le ciel et les nuages, menant vers la haute plateforme.

Non loin, se trouve cachée dans les plantes, la statue d'un Maya portant une tête de cerf sur la tête. (Il faut un peu chercher, mais quand on le découvre avec ses bras ouverts ; il est très accueillant.)

Ici profitons de cette nature exubérante qui offre des surprises comme cet abyssal "cenote" ; c'est un puits très profond et naturel appelé aussi aven d'effondrement. Pour les Mayas, il était sacré ; ainsi communiquaient-ils par son intermédiaire avec les dieux de l'infra-monde. Au fond de ce gouffre, se trouve de l'eau douce dans laquelle il est permis de se baigner. Auparavant, on y jetait des offrandes.

Nous continuons notre route et arrivons à Chichen Itza "Bouche des Puits", toujours en relation avec le "cenote" car il y en a beaucoup dans la région. Cette cité était un ancien centre religieux du Yucatán ; on y découvre la pyramide de Kukulcan qui possède différents mystères car quand on applaudit, une résonance se fait entendre, faisant penser au battement d'ailes de l'oiseau quetzal ; d'ailleurs Kukulcan est un dérivé de ce mot. L'autre particularité est qu'aux solstices et aux équinoxes, une ombre ondulante, ressemblant à celle du serpent, parcourt le bord de l'escalier.

Non loin de là, se trouve l'observatoire ou le "Caracol" (Escargot).

Derrière nous s'ouvre le parc de l'hôtel avec ses chambres au toit de chaume, perdues dans l'abondante végétation ; en cet espace, règne une grande sérénité.

Ensuite, nous visitons le site Ek Balam (Jaguar Noir) ; on y accède par un portail sacré.

À l'intérieur du site apparaissent des êtres ailés gravés dans le stuc et assez surprenants. (photo Internet)

Maintenant, nous finissons ce voyage par Tulum ; c'est une cité côtière se présentant comme une forteresse.

Nous y voyons "Le Temple du Dieu Descendant" dont la sculpture appelle mon attention et mon interrogation ; sa reproduction est visible au pied du monument, qui actuellement, demeure inaccessible.

C'est aussi le domaine des iguanes qui ne sont pas sauvages, restant à quelques pas du visiteur sans fuir.

À la sortie du site, attendent quelques hommes en costume local : "los voladores" ; ils ont la particularité de monter du mât, puis de se projeter dans le vide et de tourner, retenus par les longues cordes.

Avant de partir, j'ai pris une dernière photo avec les gigantesques cactus San Pedro

Puis j'ai pris cette statue féminine, simple et symbolique, fixant son regard d'une grande sagesse.

Je termine ce périple en regardant le soleil levant sur la mer des Caraïbes ; ce soleil, tant vénéré par les Mayas, ce dieu solaire très symbolique, cette énergie vivante et lumineuse que j'ai pu ressentir lors de moments privilégiés en cette terre du Mexique, qui paradoxalement veut dire (nombril de la lune).