Une énergie particulièrement féminine à Saint-Etienne-du-Grès
Adossé contre un flanc des Alpilles, ce village près de Tarascon, offre des promenades pleines de charme et des découvertes surprenantes ; c'est ainsi que la première fois que je m'y rendis, mon étonnement fut de me trouver en face de la statue-menhir "La Mourgue".
C'est une divinité pré-romaine de la fécondité ; son nom "Mourgue" vient de "Morga" qui signifie "Moniale". Cette imposante femme assise, d'origine païenne, a aussi l'appellation de "Vierge pétrifiée", de "Déesse néolithique", de "Menhir anthropomorphe", de "Priape gallo-romain", jusqu'à "Morgane la fée solaire". Elle fut trouvée dans un champ de Laurade, qui jouxte le village, et fut redressée non loin dans un cadre de verdure.
À l'heure actuelle, elle se trouve sur la place centrale où se trouve la fontaine ; elle est beaucoup plus visible, mais on peut penser qu'elle a perdu le sens pour lequel elle avait été érigée. Cependant, elle continue d'interpeller par la force qui s'en dégage visuellement.
À cette occasion, voici le ressenti d'un médium nommé Bertrand, qui a pu communiquer avec la statue ; et elle lui dit : " Je ne suis pas contente, ce n'est que du béton ; il me faut du sol et mes pieds doivent être sur la terre. Comment veux-tu que je fasse mon travail ? Les femmes venaient de loin en pèlerinage pour me toucher, il y avait des fleurs autour de moi et il se produisait des miracles. Je m'appelle "Mourgue", mais je fais la moue. Je vous embrasse, soyez en paix"." Et elle tape du pied."
À partir de là, pour accéder à la chapelle Notre-dame-du-Château qui culmine sur un éperon rocheux, deux chemins se présentent : un court et un long.
Le court me fait passer le long d'une irrigation qui comporte plusieurs cascades ; à droite, comme sur une île, se trouve une simple vierge occupant un oratoire bénéficiant d'un décor bucolique ; on entend tout près l'eau qui tombe de la petite chute dans le canal des Alpilles, la lumière passe au travers des ramures des hauts arbres et l'atmosphère change selon les moments de l'année. Aussi, s'asseoir et méditer dans cet endroit paisible, est source de bien-être, car les éléments s'épousent dans l'harmonie.
En progressant le long de la voie d'eau, un chemin se présente pour monter rapidement sur la pente qui mène directement à la chapelle, un autre oratoire me fait marquer une pause ; c'est une vierge à l'enfant peinte sur des carreaux blancs, dans un petit temple classique. Certes, dans la région, on n'est jamais seul sur les chemins, car ces petits édifices sont comme des présences qui se manifestent au gré des sentes.
L'autre voie qui mène au sanctuaire est beaucoup plus longue, mais elle permet une ascension lente, en conscience, au travers d'un versant boisé qui offre des points de vue exaltants sur toute la plaine.
Sa particularité est, que dans les parois rocheuses, se trouvent des cavernes troglodytes ; ce sont des abris datant du Néolithique et qui ont servi d'ermitages au Moyen Âge et même assez longtemps dans le temps ; l'on sait que la dernière était une femme surnommée Jacquotte ; de ce fait l'endroit s'appelle "La grotte de la vieille" ou "La Baumo de la Vièio".
La chapelle Notre-Dame-du-Château n'est pas loin ; on y accède par un escalier très raide ; elle apparaît dans sa majesté, et en grimpant encore plus sur la colline, on la voit se dégager sur l'ensemble du paysage qui s'étend à perte de vue. Sa construction date du Xlle siècle, et la tour défensive d'un ancien castrum fut réutilisée ; (d'où le nom "château"). Elle possède d'autre part les caractéristiques appartenant au début du roman médiéval.
Il est intéressant de noter qu'elle dispose d'un bénitier extérieur, ce qui est peu courant, et qui témoigne de son ancienneté.
Jadis la colline s'appelait Saint-Michel-de-Briançon et la vierge en bois qui y est vénérée s'appelle : "La Briançonne". Des pèlerinages avaient lieu entre la chapelle Notre-dame et l'église Sainte-Marthe de Tarascon, qui bénéficie, elle aussi, d'une énergie de hautes vibrations.
Au sujet de la statue, on peut penser qu'il existe une confusion dans son appellation "Brionçonne" (de Briançon) ; en effet, les mots "Brégançon" ou "Bergançon" désignent un lieu élevé ; d'ailleurs "Brigantine" dans la mythologie celtique est une déesse celto-ligure des sommets (Brig = hauteur).
La vierge à l'enfant menée en procession est taillée dans le pin et son apparence est polychrome ; son visage exprime une grande douceur.
En continuant sur la montée vers le point culminant, on sent une énergie pure et légère, la luminosité est forte et la vue sur toute la vallée qui s'étend à perte de vue est saisissante ; je dirais-même qu'ici se trouve un haut-lieu, pour y ressentir un vortex qui rayonne.
Il n'est pas étonnant d'entendre dire de la part du médium Bertrand, à propos de ce lieu, que "C'est un grand projecteur, si l'on tourne autour, l'édifice apporte la sérénité et le calme, une dame dans une autre dimension dit bonjour à la porte et des secrets seraient cachés dans le haut du clocher".
La grande dalle pierreuse invite à m'asseoir ; dans cet espace de lumière, je contemple les monts environnants, un bien-être m'envahit et je pense à cette énergie très particulière et très impactante qui s'élève depuis la Mourgue jusqu'à cette antenne minérale pour redescendre ensuite au travers d'un pèlerinage dans la même direction et qui permettra de nous ouvrir à d'autres horizons.
Page "Le huit et la déesse"
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