Un cheminement initiatique à Arles
Située à l’entrecroisement de diverses voies terrestres et maritimes, Arles dont l’ancienne appellation est Arelate (Arlath signifiant « eaux dormantes » est riche en monuments classés, nous porterons notre attention sur quelques-uns où règne une énergie positive et inspirante.
Le plus humble de ces monuments est sans nul doute la Chapelle de la Genouillade, ou L’Agenouillade, très petite, très jolie, au bord d’une route ; c’est l’une des plus anciennes chapelles du département des Bouches–du-Rhône. Discrète, elle mérite d’être contemplée car elle présente un portail d’origine sculpté et un clocher-mur typique de la région. Elle tient son nom du fait que l’on aurait trouvé à cet endroit une pierre sur laquelle le Christ, qui alors était de passage dans la région, aurait posé son genou en y laissant une empreinte ; à partir de cette légende, elle fait office d’autel.
La Genouillade
En continuant notre promenade, nous arrivons à l’allée des Alyscamps (Champs Élysées en provençal), dont la petite chapelle citée précédemment faisait partie il y a très longtemps.
Les Alyscamps :
Nous sommes sur un antique sentier bordé de chaque côté par des cyprès et des sarcophages gravés de cupules, de signes symboliques, parfois énigmatiques ou cruciformes. Se succèdent aussi des stèles funéraires et des mausolées. Cette allée longée également par un ruisseau mène à l’église Saint-Honorat. Les habitants en ont fait un lieu de promenade que l’on retrouve peint sur une œuvre de Van Gogh ou qui inspira des poètes comme Paul-Jean Toulet.
Les Alyscamps
Or, avant d’atteindre l’église, on remarque une petite chapelle carrée qui se situe sur la gauche et dont l’acoustique est excellente. Les chanteurs l’apprécient pour y pratiquer des chants grégoriens et les vocalises donnent un résultat grandiose.
L’église Saint-Honorat :
L’église d’origine médiévale fut construite au XIe sur une crypte consacrée à Saint-Genest. Certaines personnes sensibles aux énergies disent que le mur du fond de cette excavation dégage une certaine force vibratoire.
L’architecture d’ensemble est surmontée d’une tour-lanterne-des-morts octogonale très harmonieuse surplombant la vaste nécropole.
L’église Saint-Honorat
Ce lieu n’est pas innocent car il fut un point de départ du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. On peut à ce sujet faire allusion au chemin initiatique de l’ancienne Égypte lorsque Anubis accompagnait l’initié aux royaumes des morts pour ensuite lui donner accès à un autre plan.
Mais le principal intérêt dans ce domaine de l’énergie et de la spiritualité se situe dans la primatiale de Saint-Trophime située au centre de la ville.
L’église Saint-Trophime nommée aussi cathédrale ou primatiale :
En ce qui concerne l’historique, l’église est l’une des plus importantes de l’architecture provençale, elle fut édifiée au cours de différentes périodes. On peut dire que les premières constructions datent du IVe siècle après J.C. Au XIIe, les bâtiments du socle primaire sont construits ainsi que le cloître. Ce dernier se situe à droite de la nef et se trouve plus haut d’environ quatre mètres par rapport au niveau du pavement, ce qui est peu courant. Au XVe un chœur gothique est ajouté, au XVIIe le palais épiscopal y prend place et au XVIIIe la façade est édifiée avec un porche particulièrement ouvragé sur lequel est représentée la vision de Saint-Jean.
Le clocher
Dans le livre « L’architecture invisible » écrit par le géobiologue Georges Prat (également l’auteur du livre « Mater Nostra de Strasbourg »), un chapitre est dédié à la primatiale arlésienne et à son cloître. Il est étonnant d’y voir noté : « L’apport des Templiers, ici, discret, s’est fait tardivement, et plus sur les plans subtils que sur l’architecture. Les initiés sauront trouver les deux parcours spirituels en Tau et en croix ankh, bien repérables dans l’édifice. Arles, Notre Dame du Port à Clermont-Ferrand et Saint-Sernin sont les trois seules églises romanes à être marquées du sceau égyptien. »
Les déambulations
Voici ce qu’il explique au sujet des déambulations : « Le premier parcours est en forme de Tau grec : n’oublions pas que c’est la marque des anachorètes égyptiens. Le deuxième est en forme de croix ankh, de la croix égyptienne par excellence, porteuse d’une très forte énergie. L’église Saint-Trophime est le tout premier lieu de culte chrétien à posséder un parcours initiatique égyptien. »
Dans une chapelle sur le côté gauche de l’église, on trouve la relique du crâne de Saint-Antoine du désert qui fut ermite et prêtre égyptien, elle est contenue dans une châsse parmi d’autres formant entre elles un trésor.
Notre attention peut être dirigée vers des dessins de fleur de vie marqués dans la pierre au-dessus d’une tapisserie et qui sont à moitié couverts par la tenture.
Vient ensuite la chapelle des Rois située sur la droite de l’édifice. Elle est en forme de pièce carrée ouverte, très lumineuse et possède un immense tableau représentant les Mages. On peut voir également un prêchoir orné de la représentation symbolique des évangélistes. Sur le mur du fond de cette salle, un grand œil entouré de rayons se trouve peint avec le triangle traditionnel ésotérique au centre duquel se distingue une croix.
Certains ressentent un vortex devant l'autel.
Surtout, ce qui est interpellant, c'est qu’en ce lieu trône un baptistère posé sur un pilier portant des signes grecs et duquel, selon certaines personnes, émane une très forte énergie. Une fois activés, ces fonts baptismaux rayonneraient sur une grande distance.
Le baptistère
La déambulation conseillée par Georges Prat permet de constater que le vide de la croix ankh se situe dans la partie fermée du chœur, là où les stalles sont placées dans l’arrondi, et cette disposition accentue encore plus l’attraction de cet espace dépourvu de tout meuble ou de tout objet.
À la croisée du transept, sur les marches devant l’autel ; les vibrations en Unités Bovis sont au maximum, soit à 3 960 000.
Le cloître :
Cette architecture ecclésiastique renommée pour sa beauté esthétique et ancienne se situe à droite de l’église, on y accède par un haut escalier situé dans la cour de l’archevêché.
La clôture dédiée à Saint-Trophime (représenté en pied dans l’angle Nord-Ouest) se compose de deux galeries romanes (Nord et Est) du XIIe et de deux galeries gothiques (Ouest et Sud) du XIVe.
L’ensemble comporte également une salle capitulaire, un dortoir et un réfectoire. Il est pareillement possible de faire le tour du carré au niveau du toit qui est praticable grâce à sa terrasse, nous profitons alors d’une large vue sur la cour intérieure.
Le cloître vu de la terrasse
Dans l’angle Sud-Est de l’enceinte se trouve une citerne en forme de puits captant l’eau qui vient du toit ; on remarque qu’au cours des siècles la trace des cordages s’est incrustée dans la masse de la pierre qui est devenue extrêmement lisse. Deux cyprès dans les coins donnent une note végétale à l’ensemble. (Ces arbres étaient très fréquents dans les cloîtres du Sud de la France, marquant l’immortalité et la résurrection.)
La réserve d’eau
Au niveau tellurique, il est dit qu’un réseau d’or traverse la cour et à ce sujet, on peut même découvrir un petit soleil gravé dans un pilier pour marquer son emplacement. Sur une autre colonne, un chapiteau dessine une sirène indiquant symboliquement le réseau d’eau. Ainsi, lors de la déambulation, nous passons par les quatre éléments : la terre, l’eau, le feu et l’air avec les attributs correspondants grâce aux représentations que comportent les chapiteaux, les personnages ou les colonnes.
Colonnes et personnages
Pour finir leur marche en conscience, les chanoines descendaient dans l’église par une porte contiguë et pouvaient continuer la circumambulation dans l’édifice.
Ce qu’il y a de véritablement interpellant, c'est qu’à part la déambulation en croix ankh dans l’église, Georges Prat dit qu’un menhir se trouve englobé dans le pilier Nord-Est du cloître, pilier qui représente entre autre l’ascension. Il existe une sorte de banc dans la partie basse sur lequel on peut s’asseoir.
Pilier qui contiendrait le menhir
On aperçoit alors en face de soi un chapiteau représentant une tête d’âne (les oreilles symbolisant les antennes). Selon le même géobiologue, « ce menhir est relié par un flux sacré venu directement de Kheops et a été choisi pour son rapport, à travers lui, avec une configuration stellaire et ses liens ésotériques avec le continent primordial lors de la période post-atlante. »
On pourrait penser que ce mégalithe incrusté et très singulier aide à la planification à un niveau supérieur, à la concrétisation et la mise en création des objectifs. Par ailleurs, de nombreuses églises ou cathédrales ont été construites en se surajoutant à un reste (dolmen ou menhir).
En dehors de ces particularités, il y aurait également un gardien éthérique du lieu qui serait relié à Sirius et habiterait l'un des personnages de la galerie Est.
Pour Georges Prat « La cathédrale de Chartres et Saint-Trophime d’Arles sont les deux seules églises françaises situées sur un croisement du réseau de l’or avec le flux sacré primordial venu de Kheops. »
Aussi, cheminer en cet endroit est source d’émerveillement, de médiation et de découverte.
Un porche particulier au centre-ville :
Pour finir ce périple, passons par une porte d'ouverture et de fermeture.
En effet, nous pouvons sentir l'énergie monter dans une colonne de ce portail et redescendre de l'autre côté.
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